Job Caddie est un programme organisé et financé par la Société suisse d’utilité publique.
Afin de soutenir de jeunes adultes rencontrant des difficultés en apprentissage ou peu après, la SSUP a lancé, en 2008, un projet de mentoring sous le nom de «Job Caddie». Job Caddie prodigue des conseils et trouve des mentors, hommes ou femmes, pour les personnes en difficulté – des bénévoles qui, en règle générale, œuvrent dans la même branche que les jeunes gens.
Job Caddie a du succès: près de 75% des jeunes adultes accompagnés dans le cadre de Job Caddie parviennent à passer à l’étape suivante de leur carrière professionnelle. www.jobcaddie.ch
Collaborations
Job Caddie entretient des contacts avec diverses institutions publiques du canton de Zurich, en particulier avec l’office de l’enseignement secondaire supérieur et de la formation professionnelle.
Job Caddie dispose aussi d’un réseau porteur, notamment parmi les services de soutien du secteur privé.
Cela permet à Job Caddie d’ouvrir la voie vers des prestations plus spécialisées pour faciliter aux adolescents et aux jeunes adultes le passage au monde du travail.
Le programme est sorti de l’enfance
Le 28 mars à Zurich, le programme de mentoring Job Caddie a célébré son 10e anniversaire en présence de plus d’une centaine d’invités. Des mentors et des mentees ont engagé des débats et la pièce de théâtre «anundpfirsich» a suscité un grand enthousiasme.
Il y a 10 ans, la SSUP a lancé son programme de mentoring Job Caddie sous la forme d’un projet pilote pour la région de Zurich. Un journal local et des affiches dans les trams et bus sont parvenus à déclencher une déferlante de demandes, inondant ce service de conseils gratuits pour les «jeunes éprouvant des difficultés au cours de leur apprentissage ou après, lors de leur recherche d’un premier emploi». Job Caddie était alors le seul service dans toute la Suisse à assister par des mentors des jeunes de 16 à 25 ans dans leurs difficultés en apprentissage ou lors de leur entrée sur le marché du travail. Jusqu’à aujourd’hui, Job Caddie se distingue d’autres offres par la démarche volontaire des jeunes adultes qui doivent chercher eux-mêmes le contact avec Job Caddie, ses conseils et son accompagnement. Outre la région de Zurich, Job Caddie couvre désormais aussi celle de Zoug, a démarré à Berne et tâte le terrain en Suisse orientale et occidentale. L’ancien projet pilote a définitivement dépassé le stade de l’enfance. Rien que dans la région de Zurich, Job Caddie enregistre actuellement plus de 400 demandes par an. Le mentoring est un processus aux nombreux avantages: il favorise l’engagement bénévole, intergénérationnel et égalitaire au sein de la société; il permet aux mentees et aux mentors des échanges réciproques, bénéfiques pour les deux parties; enfin, l’insertion professionnelle de jeunes adultes permet de réduire les frais financiers à long terme. Que Job Caddie présente des avantages sociaux et économiques n’a d’ailleurs pas échappé aux services publics. Depuis le début de l’année, la ville de Zurich soutient pour au moins deux ans par un généreux montant sa jeunesse accompagnée par Job Caddie. Job Caddie a profité de son 10e anniversaire pour organiser une fête et remercier tous les acteurs du programme: l’équipe Job Caddie de Zurich pour son effort incomparable; les instances de la SSUP pour leur soutien stratégique et financier; les mentors de leur engagement volontaire; les mentees de leur confiance; les nombreux services, offices, écoles, maîtres d’apprentissage et médias pour avoir, au fil des ans, attiré l’attention des jeunes au programme Job Caddie. Job Caddie approche désormais l’âge de la puberté. Avec sa mère, la SSUP, Job Caddie restera toujours lié. Toutefois, la SSUP se félicite de voir son programme de mentoring nouer des relations avec d’autres organisations, que ce soit au niveau de l’État, de l’économie et de la société civile, afin d’assurer lui-même son développement à long terme.
La pandémie est un obstacle pour les jeunes
Ces derniers mois ont confirmé que pour les jeunes, l’entrée dans le monde professionnel s’avérait particulièrement difficile suite à la crise du coronavirus. Celles et ceux qui viennent de terminer leur apprentissage sont très touchés par les effets de la pandémie car, en raison du chômage partiel et du licenciement de nombreux professionnels expérimentés, ils subissent une concurrence supplémentaire pour les postes vacants.
Pour Job Caddie, la crise n’est pas une inconnue
Job Caddie se rappelle bien de ses débuts, il y a 12 ans. En 2008, la crise financière et économique rendait difficile pour les jeunes adultes de trouver un premier emploi après avoir terminé leur apprentissage. C’est pourquoi la SSUP a lancé un programme de tutorat (ou de mentoring) sous le nom de Job Caddie. Aujourd’hui comme en 2008, il est manifeste qu’un encadrement par des professionnels bénévoles est très précieux pour ces jeunes. Fréquemment, cependant, les défis auxquels ils sont confrontés proviennent, entre autres, de difficultés interpersonnelles, notamment sur le lieu de travail. Il faut peu d’imagination pour comprendre que dans de telles situations, l’actuelle pandémie peut avoir l’effet de la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Ces dernières semaines, Job Caddie a vu de nombreuses jeunes personnes frapper à sa porte sans que leurs problèmes ne soient directement causés par la crise du coronavirus. Souvent, cependant, des difficultés qui s’étaient déjà dessinées au cours de l’apprentissage ou d’un premier emploi se sont exacerbées au fil des semaines de fermeture. Grâce à l’offre de Job Caddie, ces jeunes peuvent bénéficier d’un soutien rapide, individuel, facilement accessible et, dans la mesure du possible, spécifique à leur secteur professionnel. Qui plus est: ce soutien leur sera apporté par une personne professionnelle et expérimentée. Enfin, grâce à l’engagement des quelque 250 mentors bénévoles du programme Job Caddie, ce soutien sera gratuit.
Le mentoring reconnu par l’Etat
Il est probable que la crise du coronavirus laissera ses traces et qu’il marquera la formation professionnelle pendant un certain temps. Les offres de soutien, comme celles de Job Caddie, seront donc encore davantage sollicitées à l’avenir. Réunissant des représentants de la Confédération, des cantons et des partenaires sociaux, le groupe de travail «Perspectives Apprentissage 2020» a identifié le tutorat comme l’une des mesures les plus importantes pour faire face aux conséquences de la crise du coronavirus sur l’apprentissage et l’entrée dans la vie professionnelle. Il s’agit maintenant de veiller à ce que cette prise de conscience s’inscrive durablement dans les esprits et que l’Etat reconnaisse officiellement l’importance d’un mentorat soutenu par la société civile afin de faciliter l’intégration professionnelle des jeunes.
À l'actif de 2019
- 130 invités ont assisté à la célébration du 10e anniversaire de Job Caddie.
- Dans le cadre d’une évaluation interne, 110 mentors* et 80 (anciens) mentorés ont été interrogés.
- La Sociétés d’utilité publique du canton de Schwyz veut créer un nouveau site de Job Caddie avec SGG.
À l’actif de 2018
- Job Caddie Zürich recevra de la ville de Zurich une aide financière de CHF 70 000 en 2019 ainsi qu’en 2020.
- Job Caddie Zoug est devenu un programme permanent de la «Société d’utilité publique de Zoug».
- Job Caddie Berne a signé une convention avec le Centre régional de placement de Berne.
- Suite à l’évaluation interne de Job Caddie Zurich, ses processus et documents ont également été optimisés
À l’actif de 2017
- Sous la direction de Nina Meili, «Job Caddie Suisse» s’est engagé dans la coordination des activités des trois antennes existantes (Zurich, Zoug et Berne).
- Dans trois autres régions de Suisse, des négociations sont en cours dans le but d’ouvrir d’autres antennes pour Job Caddie.
Objectifs 2018
- Adaptation des processus et documents suite aux résultats d’une évaluation de «Job Caddie Zurich».
- Transformation du projet pilote «Job Caddie Zoug» en un programme permanent.
- Démarrage d’un projet pilote de Job Caddie dans l’espace de formation Rapperswil (SG), avec le concours de “Civitan Club Zürichsee».
- Evaluation du potentiel d’une antenne de Job Caddie à Bienne.
Saviez-vous, que …
… des séances régulières du Conseil de consultation ont permis d’aboutir à un partenariat de la SSUP et de la «Prof. Otto Beisheim-Stiftung» pour «Job Caddie Suisse»?
… un total de plus de 200 mentors bénévoles s’engage dans les trois antennes de Job Caddie?
À l’actif de 2016
- Job Caddie Zurich a assisté 380 jeunes adultes, un nombre similaire à celui de 2015. Le nombre des mentors bénévoles a augmenté, passant de 100 à 130.
- Job Caddie Zoug est passé sous la responsabilité de Christine Meister en mai 2016. Des mesures de marketing devront améliorer la notoriété de l’offre. Deux séminaires ont permis d’initier 15 nouveaux bénévoles à leurs futures tâches de mentors.
- Job Caddie Berne a démarré ce projet pilote ((Pilotprojekt)) suite au feu vert donné par le Comité de la «Oekonomische Gemeinnützige Gesellschaft Bern» et le synode de l’Eglise réformée Berne-Jura-Soleure.
- Un projet pilote a été lancé, associant des réfugiés à l’aide aux réfugiés. Ce pilote bénéficie du soutien du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM). En vue de leur intégration professionnelle, de jeunes adultes réfugiés sont assistés non seulement par un-e mentor indigène mais également par une personne de confiance issue du même milieu culturel.
À l’actif de 2015
A Zurich, le nombre de jeunes adultes requérant l’aide de Job Caddie a progressé de 30 % par rapport à l’année
précédente.
Plus de 100 mentors bénévoles ont participé au programme. Dans le canton de Zoug, Job Caddie a ouvert une antenne.
A Berne, des négociations avec des partenaires potentiels sont en cours.
À l’actif de 2014
En 2014, environ 300 jeunes se sont adressés à Job Caddie, ce chiffre ayant peu varié au cours de ces dernières années. Parallèlement à l’analyse des besoins à l’échelle nationale, le nombre de mentorats a légèrement progressé. Organisant sa nouvelle antenne, Job Caddie soigne particulièrement la coopération avec les offices publics et bureaux privés spécialisés. Dans la région de Zurich, c’est désormais une instance reconnue des milieux de l’intégration professionnelle.
En six ans d’existence, Job Caddie a pour la première fois reçu des contributions financières de la part de tiers. Pour la période 2014-2017, le Secrétariat d’Etat aux migrations lui a accordé des fonds destinés à promouvoir l’intégration professionnelle des jeunes personnes issues de la migration.
Une vaste étude a permis de localiser les offres d’intégration professionnelle existant à l’échelle nationale et s’adressant aux divers groupes cibles. Résultat concret de cette étude: le lancement d’un avant-projet dans le canton de Zoug. Fin 2014, le Comité de la Gemeinnützige Gesellschaft Zug a approuvé le financement d’un projet pilote de trois ans: Job Caddie Zug.
Le mentorat était pure joie pour moi
Interview avec Michèle Uffer, mentor bénévole auprès de Job Caddie
Dans le cadre du programme de la SSUP „Job Caddie“, une centaine de bénévoles s’engagent en tant que mentors, hommes ou femmes, pour soutenir des jeunes adultes rencontrant des difficultés en apprentissage ou peu après. Nous avons demandé à Michèle Uffer, mentor bénévole auprès de Job Caddie, de nous parler de ses expériences.
Quel a été ton parcours professionnel?
Munie de mon diplôme fédéral d’informaticienne en économie, j’ai dirigé d’importants projets dans de grandes sociétés pendant assez longtemps. Au fil de mes missions, j’ai compris l’importance du facteur humain pour le développement de tout projet et, par le truchement du hasard, j’ai découvert la médiation. J’ai donc décidé de suivre une formation de médiatrice, puis, j’ai décroché un master en «human systems engineering». Master en poche, j’ai changé d’orientation professionnelle pour m’occuper de jeunes personnes. Depuis 2014, je suis co-responsable de l’organisation Berufslauf: www.berufslauf.ch
Pourquoi participes-tu au programme «Job Caddie» en tant que mentor bénévole?
J’avais besoin d’un équilibre par rapport à mes propres jeunes qui, généralement, réussissent leur parcours. J’ai délibérément choisi de m’occuper bénévolement de jeunes adultes éprouvant des difficultés. Le mentoring est une bonne méthode: Les mentors s’engageant auprès de Job Caddie ont une approche totalement différente de celle des spécialistes de l’encadrement des jeunes. Les mentors de Job Caddie sont des professionnels «normaux»; ils ont rarement une formation psychologique.
Combien de jeunes as-tu accompagnés? Quel mentorat t’a particulièrement satisfaite?
Jusqu’à présent, j’ai dû avoir 10 à 15 mentorats. En fait, je suis presque toujours de service auprès de Job Caddie; parfois, ces mentorats sont plus longs, parfois c’est assez bref. L’histoire de G. m’a le plus impressionnée parce qu’elle montre qu’un accompagnement peut subitement tout changer.
N’étant pas en Suisse depuis très longtemps, G. avait été scolarisé dans un classe d’intégration. Il était maintenant à la recherche d’un stage en informatique. Le mentor qui s’occupait de lui s’est adressé à moi pour savoir si l’entreprise dans laquelle je travaillais alors pouvait lui offrir un tel stage. Convaincre mon chef n’a pas été une mince affaire pour moi. Mais j’ai réussi et G. a commencé son stage. A présent, il travaille toujours pour cette entreprise dans laquelle il occupe désormais un poste fixe à la comptabilité. En résumé: On a donné à G. une chance qu’il a su saisir et exploiter pleinement. Il est d’ailleurs toujours en contact avec son ancien mentor et il a appris à parler couramment suisse allemand.
Et quel mentorat t’a le plus défiée?
Une fois, il m’est arrivé comme une révélation: à l’époque, je rencontrais mon mentee chaque semaine. Il assistait sagement à ces séances. Mais j’avais beau faire: impossible de le sortir de sa zone de confort. Il ne participait pas vraiment. Et d’une semaine à l’autre, il ne faisait rien de ce qui était convenu entre nous. C’était un cas. Et ce cas je l’ai soumis à mon groupe lors d’une séance de supervision. La responsable de ce groupe m’a fait comprendre que, face à moi, ce mentee n’avait manifestement pas besoin de réagir, qu’il trouvait la situation agréable et que par conséquent, il ne voyait pas pourquoi il y changerait quoi que ce soit. La semaine suivante, j’ai été sévère avec lui. Résultat: je ne l’ai plus jamais revu. Et voici ce que ce cas m’a appris: Il faut accepter que parfois un jeune ne soit pas prêt ou pas encore prêt; on lui demande alors des choses qu’il n’est pas capable de fournir. Laisser partir – non seulement j’ai appris cela, mais c’est aujourd’hui ok pour moi. Lui et moi, nous aurions ainsi continué des années sans que rien ne change. Cette prise de conscience m’a impressionnée. Mais bien sûr, le plus satisfaisant c’est qu’un mentee vous envoie un SMS pour vous annoncer qu’il ou elle a une (nouvelle) place d’apprentissage ou que, grâce à notre intervention, son contrat n’a pas été résilié. J’ai aussi assisté une mentee assistante en soins. Je lui faisais répéter son cours. Elle n’avait pas de bons résultats à l’école professionnelle et il lui fallait améliorer ses notes sinon elle perdait sa place d’apprentissage. Elle devait alors apprendre les produits d’entretien en vue d’un examen. Elle a eu le déclic pour les produits d’entretien: ensemble, nous avons préparé cet examen. J’ai trouvé cela intéressant: j’avais toujours une demi-page d’avance sur elle, puisque je l’interrogeais. J’ai appris plein de choses sur les produits d’entretien – et elle a pu remonter cette note dont dépendait sa place d’apprentissage.
Que t’a apporté personnellement ce mentorat?
C’était pure joie! Pur plaisir! Elle venait toujours, elle apportait ses affaires et repartait pleine d’élan. Elle n’a pas eu besoin de moi pour longtemps; juste pour une courte période qui lui a permis de se reprendre.
Michèle Uffer s’engage depuis 2013 en tant que mentor bénévole auprès de Job Caddie.
Propos recueillis par Claudia Manser, responsable du programme Job Caddie: www.jobcaddie.ch
Job Caddie en phase d’expansion
Dans le canton de Zurich, l’organisation Job Caddie est désormais bien établie. La coopération avec les offices publics et bureaux privés spécialisés est rodée. Grâce à Job Caddie, plus d’une centaine de jeunes ont (re)trouvé une place d’apprentissage ou pu faire leur entrée dans la vie professionnelle.
Depuis peu, Job Caddie bénéficie d’une aide financière fédérale, destinée aux migrants rejoignant le programme. Prévu pour la période 2014–2017, ce soutien sera utilisé pour promouvoir le mentoring assistant les jeunes issus de l’immigration à s’insérer socialement et professionnellement. Pour Job Caddie, il a toujours été naturel d’aider les jeunes indépendamment de leur origine. Il devra en rester ainsi. Mais au sens de l’accent mis sur le plan national, à partir de 2015, la direction du programme sera amenée à tenir une statistique sur la situation des jeunes quant à leur séjour en Suisse.
Pour en savoir plus: www.jobcaddie.ch.
Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) apporte son aide
Depuis trois mois, Job Caddie existe également dans le canton de Zoug. Deux douzaines de mentors ont déjà été formés et les premiers mentorats ont débuté. L’accent est mis sur une judicieuse mise en réseau.
En septembre 2015, un projet pilote de trois ans a été lancé. Son objectif est d’établir le programme de mentoring Job Caddie dans le canton de Zoug également. La société d’utilité publique locale, la Gemeinnützige Gesellschaft Zug, assume la responsabilité institutionnelle de ce projet pilote et Sybille Köpfli le dirige. Le projet a été intégré aux activités de GGZ@Work, une entreprise sociale œuvrant avec succès depuis 1995 et proposant de nombreux services à des sociétés, à des particuliers et au secteur public. GGZ@Work conseille et assiste par ailleurs des personnes à la recherche d’un emploi. Job Caddie constitue un nouvel élément qui vient compléter la déjà large gamme de prestations de GGZ@Work.
Des adolescents et de jeunes adultes bénéficient du soutien de mentors bénévoles, au cours de leur apprentissage et au-delà. Cette assistance est personnalisée, facilement accessible, gratuite et ciblée en fonction du secteur professionnel.
Les premières expériences avec le programme confirment que dans le canton de Zoug aussi, la demande de conseils de ce type existe bien:
Tel apprenti en technique de laboratoires rencontre des difficultés: il est dans sa deuxième année et il apparaît de plus en plus clairement qu’il n’a pas choisi la bonne voie. A l’école professionnelle, ses résultats sont médiocres dans les matières spécifiques et, dans son entreprise, il n’est toujours pas à la hauteur du travail de précision qui lui est demandé. Toutefois, cette entreprise est exemplaire sur le plan de l’encadrement des apprentis: on lui offre l’opportunité de se réorienter. D’une nouvelle consultation au Centre d’information professionnelle, il résulte que pour ce jeune qui dispose d’une réelle aisance communicative, un apprentissage permettant des contacts directs avec la clientèle serait plus approprié. Or, sa mentor Job Caddie travaille dans le commerce de détail depuis de nombreuses années et elle le soutient dans ses démarches pour trouver une place d’apprentissage dans ce domaine.
Telle jeune femme a terminé avec succès son apprentissage commercial dans le domaine fiduciaire. Elle est à la recherche de son premier emploi fixe. Jusqu’à présent, elle n’a reçu que des réponses négatives. Est-ce en raison des notes qu’elle a obtenues à l’examen de fin d’apprentissage et qui ne sont pas brillantes? Choisit-elle les mauvaises offres d’emploi? Sa lettre de candidature et son CV sont-ils insignifiants, comme l’a remarqué une camarade? Désormais, la jeune femme peut parler de ces problèmes à son mentor, lequel occupe aujourd’hui une fonction dirigeante dans une PME mais a également commencé par un apprentissage commercial.
Trouver des mentors? Aucun problème! L’intérêt a même été très marqué et deux douzaines de mentors ont déjà suivi la formation de deux jours les préparant à leurs futures tâches bénévoles. Toutes ces personnes s’en sont bien sorties sur le plan professionnel et se disent actuellement prêtes à assister d’autres, plus jeunes et moins heureux dans leur vie professionnelle. C’est du moins la motivation indiquée par la plupart des mentors. Certains d’entre eux ont eux-mêmes eu des personnes qui les ont soutenus au fil de leur carrière; d’autres ont cruellement manqué d’un tel accompagnement. Soutenir à leur tour des jeunes qui cherchent leur voie ou faire bénéficier des apprentis de l’assistance tant souhaitée à l’époque – c’est cela le moteur des mentors, disent-ils eux-mêmes.
En tant que cheffe de projet, Sybille Köpfli noue les contacts non seulement avec d’autres instances cantonales ou organisations privées mais aussi avec des entreprises ou des entrepreneurs. Dans un proche avenir, Job Caddie devra constituer une offre bien établie, proposant un soutien facilement accessible, pragmatique et gratuit. Un soutien dont bénéficieront non seulement des adolescents et jeunes adultes mais aussi des entreprises accueillant des apprentis.
Du mentoring désormais également à Zoug
Depuis trois mois, Job Caddie existe également dans le canton de Zoug. Deux douzaines de mentors ont déjà été formés et les premiers mentorats ont débuté. L’accent est mis sur une judicieuse mise en réseau.
En septembre 2015, un projet pilote de trois ans a été lancé. Son objectif est d’établir le programme de mentoring Job Caddie dans le canton de Zoug également. La société d’utilité publique locale, la Gemeinnützige Gesellschaft Zug, assume la responsabilité institutionnelle de ce projet pilote et Sybille Köpfli le dirige. Le projet a été intégré aux activités de GGZ@Work, une entreprise sociale œuvrant avec succès depuis 1995 et proposant de nombreux services à des sociétés, à des particuliers et au secteur public. GGZ@Work conseille et assiste par ailleurs des personnes à la recherche d’un emploi. Job Caddie constitue un nouvel élément qui vient compléter la déjà large gamme de prestations de GGZ@Work.
Des adolescents et de jeunes adultes bénéficient du soutien de mentors bénévoles, au cours de leur apprentissage et au-delà. Cette assistance est personnalisée, facilement accessible, gratuite et ciblée en fonction du secteur professionnel.
Les premières expériences avec le programme confirment que dans le canton de Zoug aussi, la demande de conseils de ce type existe bien:
Tel apprenti en technique de laboratoires rencontre des difficultés: il est dans sa deuxième année et il apparaît de plus en plus clairement qu’il n’a pas choisi la bonne voie. A l’école professionnelle, ses résultats sont médiocres dans les matières spécifiques et, dans son entreprise, il n’est toujours pas à la hauteur du travail de précision qui lui est demandé. Toutefois, cette entreprise est exemplaire sur le plan de l’encadrement des apprentis: on lui offre l’opportunité de se réorienter. D’une nouvelle consultation au Centre d’information professionnelle, il résulte que pour ce jeune qui dispose d’une réelle aisance communicative, un apprentissage permettant des contacts directs avec la clientèle serait plus approprié. Or, sa mentor Job Caddie travaille dans le commerce de détail depuis de nombreuses années et elle le soutient dans ses démarches pour trouver une place d’apprentissage dans ce domaine.
Telle jeune femme a terminé avec succès son apprentissage commercial dans le domaine fiduciaire. Elle est à la recherche de son premier emploi fixe. Jusqu’à présent, elle n’a reçu que des réponses négatives. Est-ce en raison des notes qu’elle a obtenues à l’examen de fin d’apprentissage et qui ne sont pas brillantes? Choisit-elle les mauvaises offres d’emploi? Sa lettre de candidature et son CV sont-ils insignifiants, comme l’a remarqué une camarade? Désormais, la jeune femme peut parler de ces problèmes à son mentor, lequel occupe aujourd’hui une fonction dirigeante dans une PME mais a également commencé par un apprentissage commercial.
Trouver des mentors? Aucun problème! L’intérêt a même été très marqué et deux douzaines de mentors ont déjà suivi la formation de deux jours les préparant à leurs futures tâches bénévoles. Toutes ces personnes s’en sont bien sorties sur le plan professionnel et se disent actuellement prêtes à assister d’autres, plus jeunes et moins heureux dans leur vie professionnelle. C’est du moins la motivation indiquée par la plupart des mentors. Certains d’entre eux ont eux-mêmes eu des personnes qui les ont soutenus au fil de leur carrière; d’autres ont cruellement manqué d’un tel accompagnement. Soutenir à leur tour des jeunes qui cherchent leur voie ou faire bénéficier des apprentis de l’assistance tant souhaitée à l’époque – c’est cela le moteur des mentors, disent-ils eux-mêmes.
En tant que cheffe de projet, Sybille Köpfli noue les contacts non seulement avec d’autres instances cantonales ou organisations privées mais aussi avec des entreprises ou des entrepreneurs. Dans un proche avenir, Job Caddie devra constituer une offre bien établie, proposant un soutien facilement accessible, pragmatique et gratuit. Un soutien dont bénéficieront non seulement des adolescents et jeunes adultes mais aussi des entreprises accueillant des apprentis.
A. Ruckstuhl, Responsable Job Caddie, SSUP
Job Caddie est gratuit
Le soutien fourni par Job Caddie est gratuit, indépendamment de la durée pendant laquelle nous vous accompagnons.
La Société suisse d’utilité publique finance le programme Job Caddie parce qu’elle attache une grande importance à ce que les adolescents et jeunes adultes en difficulté soient soutenus pendant ou après leur apprentissage.