29. août 2019

Vieillesse et maladie: gros générateurs de coûts

Rapport social statistique suisse 2019
Le chômage de longue durée et le taux de pauvreté ont augmenté. Le taux d’aide sociale est resté stable. Les dépenses sociales pour la vieillesse et la maladie se sont accrues. Ces résultats sont issus de l’édition 2019 de cette synthèse publiée chaque quatre ans par l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Le chômage de longue durée et le taux de pauvreté ont augmenté. Le taux daide sociale est resté stable. Les dépenses sociales pour la vieillesse et la maladie se sont accrues. Ces résultats sont issus de lédition 2019 de cette synthèse publiée chaque quatre ans par lOffice fédéral de la statistique (OFS).

Entre 1996 et 2017, la croissance économique a alterné entre de longues phases de croissance et de courtes périodes de recul. La répartition des inégalités de revenus est restée stable. Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a fortement progressé entre 2001 et 2003 et entre 2008 et 2010. Depuis 2013, ce taux s’est stabilisé pour s’établir à 4,7% en 2018. Le chômage de longue durée, tendanciellement en hausse ces dernières années, affecte davantage les travailleuses et travailleurs âgés. Ces évolutions interviennent alors que la population a crû de 19,8% depuis 1996 pour s’élever à 8,5 millions d’habitants en 2017. Les personnes âgées sont toujours plus nombreuses. Ce vieillissement est toutefois ralenti par une augmentation de la population étrangère en général plus jeune. En 2017, on comptait parmi les Suissesses et les Suisses 37 personnes âgées (65 ans et plus) pour 100 personnes en âge de travailler (20-64 ans); ce rapport se montait à 11 pour 100 pour les étrangères et les étrangers.

La pauvreté touche 8 Pourcent
En 2017, 8,2% de la population et 4,3% de la population active occupée étaient touchées par la pauvreté en termes de revenu. Depuis 2014, le taux de pauvreté a augmenté. Comme observé jusqu’ici, les personnes les plus concernées par la pauvreté étaient les personnes seules, les personnes vivant dans un ménage monoparental avec des enfants mineurs, les personnes sans formation postobligatoire et celles qui vivaient dans un ménage sans personnes actives occupées. Parallèlement, le taux d’aide sociale pour l’ensemble de la population est resté stable depuis 2005 et atteignait 3,3% en 2017. Il a toutefois augmenté pour les enfants et les personnes âgées de 46 à 64 ans. Par ailleurs, entre 2008 et 2017, la part des bénéficiaires qui étaient actifs occupés a diminué et la durée d’octroi des prestations de l’aide sociale s’est allongée. Le taux d’aide sociale n’est que faiblement influencé par les périodes de croissance économique ou de recul économique. Depuis 2014, le revenu à disposition des personnes pour la consommation ou d’éventuelles économies, soit le revenu disponible, a stagné; il se montait à 4121 francs mensuels par personne en 2016. Globalement, les dépenses pour la protection sociale continuent d’augmenter. Elles ont atteint 175 milliards de francs en 2017, ce qui correspond à 26,1% du PIB. Ce sont surtout les risques et les besoins liés à la vieillesse et à la maladie qui ont fait progresser les dépenses sociales. Ces deux domaines représentaient respectivement 42,4% et 31,7% du total des prestations sociales en 2017. Dans le domaine de l’invalidité, depuis le milieu des années 2000, les dépenses sont stables, tandis que les dépenses pour l‘aide sociale économique et les prestations complémentaires à l’AVS/AI ont augmenté.