14. mars 2020

Projet « engagement local »: Les 10 lieux sont choisis

Pendant trois ans, la SSUP et 14 autres organisations soutiendront 10 communes, villes et régions en Suisse qui développent et encouragent le travail bénévole durable. La particularité de ce projet est que l’État, la société civile et les acteurs économiques élaborent ensemble une stratégie du bénévolat local. Lorsque la période de candidature pour le projet de soutien de trois ans a pris fin le 31 janvier 2020, 47 villes, municipalités et régions avaient déposé leur candidature en ligne. Tous ont pu prouver qu’ils voulaient et pouvaient promouvoir durablement le travail bénévole local en coopération entre l’État, les entreprises et la société civile dans un délai de trois ans.

Les 15 organisations de soutien ont étudié les dossiers de candidature avec intérêt et respect. Il est une sorte de coïncidence que les 15 organisations aient pu se mettre d’accord en trois heures sur 10 sites en Suisse qui remplissent simultanément plusieurs critères importants :

  • Diversité en termes de stratégies et de projets prévus
  • Diversité en termes d’expérience antérieure dans le domaine de la promotion du bénévolat
  • Diversité par rapport à la taille des communes, villes et régions (entre 5’000 et 50’000 habitants)
  • Diversité en termes de régions

L’Oscar va à…

Les 10 municipalités, villes ou régions suivantes ont été incluses dans le projet de financement sur trois ans : Emmen LU, Eschlikon TG, Grenchenberg-Weissenstein-Balmberg SO, Kloten ZH, Mendrisio TI, Haute Engadine GR, Pregassona (Lugano) TI, Rheinfelden AG, Sierre [&] Sion VS et Vernier GE.

Il a été difficile de refuser les représentants des 37 villes, qui ont postulé pour le projet avec une grande motivation et beaucoup d’efforts. La SSUP continuera bien sûr à travailler avec ces 37 lieux, les invitera à des conférences, soutiendra leurs projets et, après le projet pilote de 3 ans, reprendra le fil avec eux et d’autres lieux qui veulent promouvoir le travail bénévole en coopération entre l’État, la société civile et l’économie.

Diverses idées de projets

Quelle est la différence entre les projets des 10 leiux ? Les dossiers individuels ont chacun 10 à 15 pages. Certaines localités mettront en place des centres de coordination locaux pour le travail bénévole. Certains veulent intégrer plus fortement les entreprises locales en tant que citoyens institutionnels dans l’engagement social. Et certains viseront spécifiquement à enseigner aux enfants et aux jeunes à l’école et à l’université la signification, les avantages et la nécessité du travail bénévole. Les 10 idées de projets sont brièvement présentées ici :

  • Emmen (canton de Lucerne, 31 489 habitants) : Un groupe de réflexion reliant les secteurs doit promouvoir le bénévolat dans la communauté multiculturelle de l’agglomération au-delà du projet de 3 ans avec l’aide de la municipalité, des entreprises locales et des associations.
  • Eschlikon (canton de Thurgovie, 4’700 habitants) : Après avoir créé une place de village virtuelle avec le projet www.crossiety.ch, la municipalité veut maintenant créer une place de village physique vivante.
  • Grenchenberg-Weissenstein-Balmberg (canton de Soleure, 64’000 habitants) : L’association Naturkultur (Culture naturelle) a vu le jour il y a plusieurs années avec l’idée que la zone de loisirs locale n’est pas seulement destinée à la consommation, mais que l’entretien commun des biens culturels et des sentiers de randonnée favorise la cohésion sociale. Un bureau de coordination est chargé de promouvoir le travail bénévole. Et les écoles doivent être intégrées dans le projet.
  • Kloten (canton de Zurich, 20 625) : La communauté de l’aéroport, qui compte plus d’emplois que d’habitants, encourage le bénévolat de manière très ciblée depuis plusieurs années. À l’avenir, les nombreuses entreprises doivent rendre leur citoyenneté d’entreprise plus visible grâce au travail bénévole.
  • Mendrisio (canton du Tessin, 15 562 habitants) : en encourageant le bénévolat, la municipalité, qui a fusionné avec plusieurs autres communes, veut lancer des projets dans les différentes sous-communautés qui rapprocheront les différentes générations. Cela se fait en étroite collaboration avec la Haute école spécialisée tessinoise SUPSI.
  • Haute-Engadine (canton des Grisons, 18 000 habitants) : Pro Senectute du canton des Grisons veut s’assurer qu’en Haute-Engadine, non seulement le tourisme, le sport et les événements soient promus à l’avenir, mais aussi l’engagement dans les domaines des affaires sociales, de la culture, de l’éducation et de la santé.
  • Pregassona (quartier de Lugano, canton de Tessin, 9 518 habitants) : Les lieux publics doivent devenir des lieux de rencontre. Et un bureau de coordination pour les groupes de bénévoles doit promouvoir l’engagement et la cohésion de la population multiculturelle.
  • Rheinfelden (canton d’Argovie, 13 500 habitants) : La ville frontalière encourage le bénévolat depuis des années. À l’avenir, les entreprises locales doivent être encore plus étroitement associées à leur responsabilité sociale, et il est même prévu d’attribuer un label aux entreprises engagées.
  • Sierre et Sion (canton du Valais, 51 000 habitants) : dans le « Lab 2030 », les étudiants des hautes écoles spécialisées vont être sensibilisés au travail bénévole.
  • Vernier (canton de Genève, 35 000 habitants) : la banlieue de Genève veut promouvoir le bénévolat informel en dehors des associations et organisations. La municipalité est en contact avec environ 600 entreprises locales et souhaite les encourager à proposer un tutorat aux chômeurs.

Le premier atelier est au coin de la rue

Il est prévu que les dix communes, villes et régions se rencontrent le 30 avril pour un premier atelier commun à Berne. Cette date devra probablement être reportée en raison du virus corona. Une décision sera prise le 25 mars. Lors de ce premier atelier, les représentants gouvernementaux, économiques et de la société civile des 10 lieux présenteront leurs projets prévus et échangeront leurs points de vue sur la manière dont ils entendent promouvoir le travail bénévole sur place au cours des trois prochaines années. Eva Namela, de la Fondation Körber, basée à Hambourg et directrice du projet « Engagierte Stadt », fera le point sur cinq années d’expérience du projet analogue en Allemagne. Monika Götzö, professeur et directrice de l’Institut pour la diversité et la participation sociale de l’Haute-école pour le travail social de Zürich, accompagnera le projet de 3 ans avec son équipe, concevra les ateliers et fournira des conseils et un soutien aux 10 communautés, villes et régions.

Des objectifs à long terme en vue

Les 37 communes candidates au projet «engagement-local», ainsi que d’autres communes de Suisse qui souhaitent promouvoir activement le travail bénévole, pourront à l’avenir bénéficier de l’expérience du projet « engagement-local ». Le 6 mai 2021, la SSUP organisera une conférence à Berne, où toutes les communes, villes et régions intéressées pourront en apprendre davantage sur la coopération basée sur le partenariat entre le gouvernement, les entreprises et les acteurs de la société civile au profit du bénévolat local. Et après le projet de promotion de trois ans, un réseau national doit être créé avec les municipalités, les villes et les régions, où tous les secteurs de la société veulent travailler ensemble pour promouvoir le bénévolat et donc la cohésion sociale.