Pour l’insertion professionnelle des personnes souffrant de maladies psychiques

Cette thématique préoccupe actuellement de nombreuses entreprises du secteur privé: comment gérer les collaboratrices et collaborateurs souffrant de maladies psychiques? Une question qui devient de plus en plus urgente dans les grands groupes comme les PME. Les problèmes psychiques des collaboratrices et collaborateurs sont de plus en plus fréquemment source d’absences de longue durée. Parmi les causes d’invalidité, la part des maladies psychiques est passée de 35,6% à 49,5% entre 2000 et 2022. Aujourd’hui, près d’une nouvelle rente AI sur deux est octroyée en raison d’une maladie psychique.

Pour les supérieurs qui n’ont pas ou que peu d’expérience dans ce domaine, il est souvent très difficile, y compris d’un point de vue relationnel, de gérer la situation de manière adéquate. Ils se posent également des questions lorsqu’il s’agit ensuite du retour d’une personne concernée dans l’équipe et de sa réinsertion dans les processus de travail.

La manifestation du 18 mars portait précisément sur ce thème. Les intervenantes, à savoir des expertes et une bénéficiaire concernée, ont fait part de leur expérience personnelle de manière très concrète. Elles ont par exemple montré comment les adaptations structurelles et du contenu du travail, le soutien individuel mais aussi l’attitude personnelle peuvent faciliter la (ré)insertion professionnelle des personnes concernées.

Les personnes présentes ont été particulièrement impressionnées par l’honnêteté et la sincérité du compte rendu de la bénéficiaire. Pendant son emploi à l’essai, elle a beaucoup apprécié le comportement bienveillant et pourtant très normal de l’équipe. Les offres de son employeur et de «Supported Employment» lui ont été d’une grande aide. L’équipe aide les personnes ayant des problèmes psychiques à conserver leur emploi actuel ou à trouver et consolider une nouvelle place de travail. Pour les employeurs, le service fait office d’interlocuteur concernant la prise en charge des collaboratrices et collaborateurs souffrant de maladies psychiques.

Le programme de formation continue Transfaire de la SSUP a également été présenté lors de la manifestation aux cadres qui souhaiteraient approfondir la thématique: lors de cette formation, des cadres et autres employé·e·s du secteur privé effectuent une mission accompagnée d’une semaine dans une institution sociale. Cette semaine intensive dans un environnement de travail très différent de celui qu’ils connaissent permet non seulement aux participant·e·s d’élargir leurs horizons personnels, mais également de s’intéresser de manière approfondie au quotidien d’une institution active dans le domaine social et de comprendre les préoccupations des personnes concernées.