29. mars 2021

La SSUP et son programme Job Caddie: La SSUP ne se limite pas à la recherche sur le bénévolat

Job Caddie fait appel à des mentors bénévoles qui s’engagent auprès de jeunes adultes rencontrant des difficultés lors de leur intégration dans la vie professionnelle. Le travail bénévole peut revêtir plusieurs formes. Il y a des bénévoles pour qui l’engagement social permet de créer un équilibre par rapport à leur activité professionnelle. D’autres souhaitent mettre gratuitement leur savoir-faire professionnel au service de personnes moins privilégiées qu’eux-mêmes; les anglophones appellent cette deuxième forme de bénévolat le skills-based-volunteering. Rien que dans le canton de Zurich, 150 mentors bénévoles s’engagent dans le cadre du programme Job Caddie de la SSUP. D’autres mentors sont rattaché-e-s aux bureaux de Job Caddie à Berne et à Zoug, et bientôt une troisième antenne sera ouverte à Schwyz. Les mentors sont formé-e-s et accompagné-e-s par les sections régionales de Job Caddie.

Exemples de réussite

Les trois exemples présentés ci-dessous donnent un aperçu de l’accompagnement individuel offert par Job Caddie à des jeunes en difficulté recherchant une nouvelle place d’apprentissage ou une possibilité d’intégration dans le monde professionnel.

  • Un jeune homme était à la recherche d’un nouvel employeur pour continuer son apprentissage. Job Caddie a constaté que son dossier et sa lettre de motivation étaient assez intéressants. Pourtant, sans raison apparente, cela n’aboutissait jamais. Jusqu’au jour où un déclic s’est produit: ce jeune avait une voix mal assurée au téléphone et il ne parlait pas assez fort; il n’arrivait donc pas à capter l’intérêt de son interlocuteur. Lors de la tentative suivante, son mentor a donc lui-même pris le téléphone pour prévenir l’entreprise et l’informer du problème de son protégé. Après cette intervention du mentor, le jeune a pu se présenter pour un entretien dans l’entreprise. La réponse positive ne s’est pas fait attendre: le mentee a obtenu sa nouvelle place d’apprentissage.
  • Une jeune femme avait été licenciée au cours de sa première année d’apprentissage. Elle a contacté Job Caddie. Il a semblé évident qu’il fallait trouver une structure plus petite et plus familière pour cette jeune femme. Les deux femmes, la mentor et sa protégée, ont décidé de se rendre dans un maximum d’entreprises pour mieux appréhender la situation. La mentor a en outre cherché à voir avec le bureau de Job Caddie si un changement d’orientation était envisageable. Les deux femmes ont fini par dénicher quatre entreprises pour un stage découverte. Le nouveau contrat a été signé peu de temps après, et le mentorat de Job Caddie a pris fin.
  • Un jeune homme, dont le contrat d’apprentissage avait été résilié, était à la recherche d’un employeur pour reprendre ce contrat. La mentor l’a aidé dans ses recherches et lui a donné des conseils afin d’améliorer sa force de conviction en vue de l’entretien décisif. Elle a elle-même contacté plusieurs entreprises. L’une de celle-ci a accepté d’étudier le dossier du jeune homme. Mais suite à cette première réponse positive de l’entreprise, le jeune homme a mis plusieurs semaines pour réunir les documents demandés. La patience était donc de mise! Il a été convenu qu’un stage d’initiation pouvait être envisagé. Mais à partir de ce moment-là, le mentee n’a plus voulu rencontrer sa mentor. Il était confiant: il allait s’en sortir par lui-même. Tout s’est finalement bien passé: Job Caddie a été informé peu après que le stage avait été concluant et que le jeune homme pouvait continuer son apprentissage dans cette entreprise.

Bien sûr, tous les mentorats de Job Caddie ne se déroulent pas aussi facilement et leur succès n’est pas garanti. Grâce au grand engagement et à la générosité des mentors de Job Caddie, de nombreuses jeunes personnes en difficulté trouvent toutefois une issue, peuvent poursuivre et terminer leur apprentissage, et enfin s’intégrer dans le monde professionnel. Ce type de mentorat bénévole a un effet social et sociétal direct, car il permet de réduire le chômage chez les jeunes. En temps de crise et de pandémie, cette aide est d’autant plus importante.