2. décembre 2017
Il n’y a pas de petites participations
Fonds collectés en ligne
Les particuliers sont toujours plus nombreux à soutenir des projets en cliquant sur des sites internet. Ils ont ainsi l’avantage de pouvoir s’informer, à tout moment, sur l’état actuel des projets en cours. De plus, un petit cadeau leur revient souvent en remerciement de leur don.
Les donateurs et donatrices sont toujours plus nombreux à soutenir des projets en cliquant sur des sites internet. De ce fait, ils ont l’avantage de pouvoir s’informer, à tout moment, sur l’état actuel des projets en cours. Par ailleurs, le contrôle est plus simple, plus direct et plus rapide que pour les collectes opérées par des organisations ou des uvres caritatives. En été 2017, quelques jours ont suffi à REPUBLIK, un nouveau journal suisse en ligne, pour lever sur internet un million de francs. Ce succès est d’autant plus étonnant que, traditionnellement, la collecte de fonds pour couvrir des frais d’exploitation n’a pas la faveur des fondations donatrices. De plus, les fondations ne sont guère généreuses lorsqu’il s’agit de soutenir des projets journalistiques car les médias ne sont considérés comme durables sur le plan financier qu’à condition de couvrir leurs besoins par des abonnements, ventes directes et publicités.[nbsp]
Il n’y a aucune garantie que les projets pour lesquels une collecte en ligne est organisée soient réellement d’utilité publique. Toutefois, il semble qu’au moins les opérateurs suppriment les projets douteux de leurs plateformes. Ainsi, en novembre 2017, www.wemakeit.com, une plateforme suisse de financement participatif, a stoppé une campagne en faveur de l’initiative «No-Billag», du fait que cette initiative menaçait la cohésion sociale et culturelle du pays.www.icareforyou.ch, www.100-days.net, www.projektstarter.ch, www.cashare.ch, www.c-crowd.com, www.miteinander-erfolgreich.ch, www.ideenkicker.ch, www.ibelieveinyou.ch, www.startnext.com, www.givengain.com, www.kisskissbankbank.com/de, www.letshelp.ch, www.lokalhelden.ch, www.progettiamo.ch ou www.splendit.ch[nbsp] sont autant de plateformes établies de crowdfunding et des instruments reconnus pour financer des projets et de nouvelles idées commerciales.
Le succès de ce que les Canadiens appellent le socio-financement repose sur une multitude de personnes qui mettent de petits montants à la disposition de projets culturels, sociaux ou commerciaux. Les demandeurs de fonds et les donateurs communiquent via le net; la collecte se fait en ligne et dure généralement 30 à 60 jours. Certains projets sont juste à la recherche de participations financières, d’autres offrent une contrepartie. Si actuellement, sur le plan national, la part des dons passant via le crowdfunding est inférieure à 3 %, sa hausse est prévisible. Ce type de collecte s’adresse directement à un public jeune, par internet, via le média préféré des jeunes; il atteint des groupes de donateurs qui échappent aux méthodes classiques de collecte de fonds telles que généralement utilisées par les organisations à but non lucratif. Or, si la part électronique du gâteau devient plus grande, ce n’est plus qu’une question de temps avant que les dons collectés en ligne et leurs éventuelles contreparties suscitent l’intérêt du fisc, tout à l’instar des offres AirBnB et des taxis Uber.
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