30. septembre 2018
C’est à nous de dire merci
Le 5 décembre, les bénévoles seront remerciés dans le monde entier un geste noble en soi. C’est pourquoi les bénévoles acceptent avec joie et gratitude des bouquets de fleurs et des buffets d’apéritifs. Et pourtant, ces expressions de gratitude ne rappellent que trop le syndrome de la fête des Mères: plus ou moins conscients que les tâches ménagères et familiales sont chaque année injustement réparties 364 jours sur 365, le jour de la fête des Mères, des hommes, dans une attitude paternaliste, offrent des fleurs à leur femme ou leur apportent le petit déjeuner au lit.
Chère lectrice, cher lecteur,[nbsp]
Le 5 décembre, les bénévoles seront remerciés dans le monde entier un geste noble en soi. C’est pourquoi les bénévoles acceptent avec joie et gratitude des bouquets de fleurs et des buffets d’apéritifs. Et pourtant, ces expressions de gratitude ne rappellent que trop le syndrome de la fête des Mères: plus ou moins conscients que les tâches ménagères et familiales sont chaque année injustement réparties 364 jours sur 365, le jour de la fête des Mères, des hommes, dans une attitude paternaliste, offrent des fleurs à leur femme ou leur apportent le petit déjeuner au lit. Également le 5 décembre, de nombreuses municipalités invitent à l’apéritif des associations locales et des bénévoles de quartiers ou remettent des prix pour d’importants efforts non rémunérés au profit de la communauté.
Bien que l’on ait pris conscience au cours de ces 30 dernières années que la fête des Mères ne doit pas servir d’alibi à une répartition injuste des activités rémunérées, familiales et ménagères, le 5 décembre continue d’être utilisé sans réfléchir par les syndics et présidents de conseils communaux pour faire la promotion des bénévoles en leur offrant des fleurs et des pots de miel en présence des médias. L’État se place donc, consciemment ou inconsciemment, au-dessus de la société civile et de son engagement envers la société.
C’est avant tout à la société civile de remercier et de féliciter les bénévoles le 5 décembre. Les communes, les cantons et la Confédération peuvent rendre hommage aux bénévoles, à l’occasion de la Journée internationale des bénévoles, en réfléchissant à une manière plus équitable, plus ciblée et plus durable de partager les tâches sociales indispensables avec les entreprises, les associations et les particuliers.
Au nom de la SSUP, je vous remercie de la fidélité témoignée au cours de l’année qui s’achève et je vous souhaite, à vous et à vos proches, une très bonne année 2019.
Lukas Niederberger
Directeur SSUP